Le stress post-traumatique peut se développer même après un événement qui se termine relativement bien (c.-à-d., absence de blessés ou de morts). Pour les préposés aux communications d’urgence, le fait de craindre, pendant un instant, pour la vie d’un citoyen ou d’un intervenant d’urgence qu’ils connaissent, peut être considéré comme un événement à potentiel traumatique.
Par ailleurs, certains événements peuvent aussi laisser plus de traces parce qu’un élément présent dans la situation fait écho à la situation personnelle du préposé aux communications d'urgence. Par exemple, ce dernier pourrait être davantage bouleversé par une intervention qui implique des enfants s’il a lui-même des enfants du même âge. D’autres facteurs de risque peuvent également influencer la réaction d’une personne après un événement traumatique (ex. : sentiment de blâme pour les conséquences découlant d’une intervention, exposition à de la violence interpersonnelle, dissociation pendant l’événement).
Il est important de souligner que des facteurs de protection peuvent aussi aider les gens exposés à mieux s’adapter après un événement (ex. : soutien social, stratégies d’adaptation actives, formation et expérience antérieure). Enfin, malgré la gravité d’une situation, il faut retenir qu’il est aussi possible qu’une personne ne développe pas de réactions.
En résumé, après l’exposition à un événement traumatique, les réactions d’un individu à l’autre peuvent être variables car chacun a ses propres perceptions de l’événement, son vécu et ses ressources personnelles.