Système de limitation de déplacement
La limitation de déplacement empêche le travailleur d’avoir accès à la zone de chute en utilisant les équipements de protection individuels (harnais relié à un système d’ancrage par une liaison antichute). À cette étape, il est encore possible dans certaines situations d’empêcher la chute des travailleurs.
Il faut considérer l’utilisation d’un système de limitation de déplacement avant de considérer l’utilisation d’un système d’arrêt de chute.
- Références législatives :
- Document pertinent provenant d’un autre organisme :
- Exposé sur la sécurité : Protection contre les chutes - systèmes de base (Travail sécuritaire Nouveau-Brunswick)
Système d'arrêt de chute
L’arrêt de chute est un système complexe qui exige des certifications et une analyse importante. À cette étape, la chute du travailleur est une possibilité. On doit absolument considérer 4 éléments essentiels : le système d’ancrage, les accessoires de raccordement et de liaison, le dispositif de soutien du corps et une procédure de sauvetage.
Le fait d’établir la localisation du système d’ancrage et des équipements utilisés par le travailleur vous permettra de calculer les distances d’arrêt de chute, le dégagement sécuritaire sous les pieds du travailleur, sans oublier la procédure de sauvetage en cas de chute.
Il est possible dans certaines situations d’avoir recours à un filet de sécurité comme le prévoit la législation québécoise. (RSST, art. 353 et 354 et CSTC, art. 2.9.3)
Le système d’ancrage
Références législatives :
Autre document pertinent :
Les accessoires de raccordement et de liaison
Références législatives :
- RSST, art. 347 et 352
- CSTC, art. 2.10.12
Document pertinent provenant d’un autre organisme :
- Les liaisons antichute (ASP Construction)
Le dispositif de soutien du corps : le harnais de sécurité (type, choix, entretien et réparation)
Références législatives :
Documents de l’APSAM :
- Harnais et appareils de levage de personnes
- Résumé des recommandations des fabricants pour les harnais ou les rallonges de l'anneau en D (fixes ou amovibles)
- Harnais de sécurité : dessus ou dessous?
Documents pertinents provenant d’autres organismes :
- Danger de chute et harnais de sécurité (vidéo de la CNESST)
- Le harnais de sécurité : aide-mémoire (ASP Construction)
Procédure de sauvetage : traumatisme de suspension
Référence législative :
Voir la section « Sauvetage vertical » de la page Sauvetages techniques spécialisés.
Documents pertinents provenant d’autres organismes :
- Exemple de plan de sauvetage en hauteur (ASP Construction)
- Procédure de sauvetage exigée lors des travaux de montage de charpentes métalliques : travailleur suspendu dans un harnais de sécurité (CNESST)
- Comment éviter le traumatisme de suspension? (CSST sur le portail Constructo)
FAQ
Oui, si l’analyse de risque le requiert. En effet, l’identification des risques liés à la tâche permettra de déterminer les mesures de prévention à mettre en place. Si les EPI sont retenus, par exemple lors des travaux de dépannage en hauteur de l’installation électrique ou d’appareillage (luminaire, aérotherme, pont roulant, etc.) et que le risque d’éclat d’arc est présent, en plus des EPI conventionnels aux risques électriques, un harnais de classe R devra être sélectionné. Référez-vous à la page Électricité : Équipements de protection pour en savoir plus sur les EPI adaptés aux risques électriques.
Il n’est pas recommandé d’écrire directement sur les sangles d’un harnais de sécurité pour l’identifier.
En effet, les composantes chimiques des marqueurs de feutre, de ruban adhésif, de collant, de peinture, etc., pourraient être non compatibles avec les fibres du tissu et ainsi, altérer l’efficacité du harnais.
Pour l’identifier, il est important de se conformer à la norme Harnais de sécurité, CAN/CSA Z259.10, tel qu’indiqué dans l’article 347 du Règlement sur la santé et la sécurité du travail.
Dans la plus récente version de cette norme, sont énoncées à la section 7 les règles quant aux marquages et aux instructions qui doivent figurer sur une étiquette résistante apposée sur le harnais de sécurité. On y mentionne entre autres, au point « h) un espace prévu pour l’identification personnelle ». C’est donc à cet endroit qu’il est permis de le faire.
Attention! Il ne faut toutefois pas écrire par-dessus les étiquettes d’instruction ou d’inspection du harnais. En tout temps, ces étiquettes doivent être présentes et lisibles sur le harnais de sécurité.
Sachez toutefois que certains fabricants permettent d’écrire directement sur les sangles, à condition d’utiliser un marqueur permanent ayant des caractéristiques précises (marque particulière, résistant à l’eau, etc.).
Néanmoins, l’APSAM ne recommande pas cette façon de faire. En effet, des problématiques pourraient en découler. Par exemple :
- La personne qui inspecte vos harnais peut difficilement déterminer si c’est le bon type de marqueur qui a été utilisé pour l’identification et donc, pourrait décider qu’ils ne sont plus conformes.
- La gestion des exceptions peut être compliquée, si vous achetez des harnais de différents fabricants; un le permettra alors que l’autre non.
Référez-vous à notre article de blogue pour en savoir davantage!
Une date d’expiration, c’est généralement relié à un produit consommable. La date de fabrication est identifiable sur les harnais. Il est possible de retrouver des harnais, qui ont été fabriqués il y a déjà quelques années, avec une indication relative à la durée de service maximale exprimée en années. Cependant, la plupart des manufacturiers ont arrêté cette pratique. Fournir une durée de vie utile pouvait mener à une mauvaise analyse de l’état de l’équipement. Il faut plutôt se référer aux instructions du fabricant pour connaître les exigences en matière de remplacement du harnais de sécurité qui sont généralement dictées par l’inspection de l’équipement.
Ainsi, il est essentiel de réaliser :
- une inspection du harnais de sécurité, par l’utilisateur, avant chaque utilisation. Si une anomalie est décelée, l’équipement doit immédiatement être rapporté à son supérieur immédiat et retiré du service pour qu’une personne qualifiée procède à son inspection;
- une inspection, par une personne qualifiée (qui détient un certificat de compétence en ce sens), au moins à chaque année, ou, selon les recommandations du fabricant de l’équipement.
Enfin, un harnais de sécurité ayant servi à arrêter une chute ou celui ayant un indicateur d’arrêt de chute activé doit immédiatement être retiré du milieu de travail.