Testez vos connaissances

On ne doit malheureusement jamais se fier au propriétaire d’un chien, pour plusieurs raisons. Un chien n’est pas soit gentil, soit méchant. Son comportement varie selon les circonstances et son humeur, un peu comme nous, les humains. Le propriétaire voit habituellement son chien interagir avec ses proches, mais il est probable qu’il agisse différemment avec des étrangers. De plus, comme il aime son chien, son jugement peut être biaisé. Ajoutons à cela le fait que peu de personnes, même parmi celles qui ont des chiens, savent interpréter les signaux non verbaux et les postures de ces animaux indiquant leur malaise dans une situation.

C’est le conseil qui était donné autrefois, mais les experts ont depuis conclu que ce n’est pas judicieux d’agir de la sorte. Les chiens ont tendance à se sentir menacés quand ils sont regardés dans les yeux et… devinez? Certains chiens mordent lorsqu’ils se sentent menacés afin d’éloigner la personne qui leur inspire de la peur.

Avoir l’habitude de côtoyer des chiens ne vous rend pas nécessairement moins vulnérable, et ce, pour plusieurs raisons. Parfois, l’habitude fait que nous avons tellement confiance, ce qui peut nous rendre moins alerte à détecter les signaux non verbaux de malaise chez un chien. Un excès de confiance peut nous rendre moins prudents, particulièrement devant des chiens étrangers. De plus, il ne faut jamais oublier que chaque chien est un individu à part entière, avec sa personnalité et ses expériences passées. Ils ne réagissent donc pas tous de la même façon à une situation similaire.

Cependant, il est vrai que le calme et une bonne connaissance du comportement canin peuvent permettre de mieux réagir.

Le mythe du goût du sang est tenace. Un chien ne mord pas par attrait pour le sang, il mord parce qu’il veut envoyer un signal très clair de son mécontentement et amener l’autre à se distancer. Toutefois, il est probable qu’un chien qui a mordu morde encore, à moins qu’on identifie et modifie les causes et circonstances ayant provoqué la morsure. En général, comprendre adéquatement son chien permet d’agir bien avant qu’une morsure ne se produise.

Certains comportements sont associés à la race d’un chien, mais il est difficile, voire impossible, d’obtenir des données scientifiques complètes et concluantes sur la part de la génétique et de l’environnement dans chacun des comportements canins. Certains troubles de comportement sont plus fréquents chez certaines races, même si, au sein d’une race identique, chaque individu est unique. Lors de l’adoption d’un chien, le principal point à retenir serait de ne pas prendre un chiot dont les parents sont très anxieux.

Un mouvement de balancier de la queue signifie que le chien est alerte, stimulé, mais on ne peut être certain que c’est de l’enthousiasme. On doit alors observer les autres signaux et la posture corporelle de l’animal. L’ensemble de ces observations donnera de meilleurs indices de l’état d’esprit du chien que le seul mouvement de la queue.

Le principal facteur pour prévenir les morsures est la socialisation du chien en bas âge. Le chiot doit avoir des contacts positifs avec des humains dès ses premiers jours de vie. Les premiers mois sont d’une importance primordiale pour le rendre apte à s’adapter à toutes sortes de situations, de personnes et d’animaux. Les contacts doivent être agréables et fréquents. Les conditions d’élevage comptent également, de même que le nombre de semaines passé avec la mère. Des facteurs génétiques influencent aussi le risque de morsure, entre autres parce que les chiens anxieux sont plus portés à se sentir menacés, ce qui augmente le risque de morsure.

Évidemment, les petits chiens ne peuvent pas causer de blessures aussi sérieuses que les plus gros, mais il ne faut quand même pas négliger leur risque de morsure. Les plaies, même plus petites, peuvent s’infecter et laisser des cicatrices. De plus, parmi les éléments qui peuvent influencer la gravité d’une morsure, se trouve le ratio entre la masse du chien et le poids de la victime ainsi que la zone touchée par la morsure.

Il est également important de noter que les chiens peuvent contrôler la force de la morsure qu’ils infligent, en fonction du danger qu’ils perçoivent. La plupart du temps, ils n’utiliseront pas toute la puissance de leur mâchoire. Ainsi, les morsures de gros chiens ne sont pas toutes sérieuses, mais en raison de leurs puissantes mâchoires, ces derniers peuvent causer des blessures importantes.

Longtemps il a été recommandé de faire de gros yeux à un chien pour lui montrer que l’humain n’avait pas peur et ainsi lui inspirer de la crainte. Crier après le chien, lui infliger un coup de pied ou le menacer avec un objet étaient aussi des comportements répandus pour faire peur à un chien. Ceux qui ont déjà essayé cette méthode pourront témoigner que ces gestes fonctionnent parfois et que le chien bat en retraite. En revanche, d’autres chiens réagiront autrement et passeront plutôt à l’attaque. Donc, il vaut mieux ne pas essayer de faire peur au chien, parce qu’il est possible que cela empire la situation.

Il est parfois tentant de voir les choses ainsi, mais il est plus avisé d’être conscients que ce comportement agressif montre que le chien n’est pas très sociable! Souvent, c’est que le chien est plus courageux quand son propriétaire est présent. Il se permet alors de manifester davantage son agressivité. Ces grognements ou jappements sont des manifestations d’agressivité et si on laisse la situation évoluer, des morsures pourraient en résulter. En présence de ce signe de malaise, il faut respecter le besoin de distance du chien.