Une recherche effectuée à partir d’une base de données de Santé Canada (Blessures associées aux morsures et attaques de chien), colligeant l’information de 16 hôpitaux pour l’année 1996, fait état de 1 237 dossiers de morsures de chiens. Parmi les incidents rapportés :
- 64,5 % des incidents ont eu lieu dans un domicile privé, dont 34,2 % au domicile de la victime.
Une autre étude portant cette fois sur les morsures fatales survenues au Canada de 1990 à 2007 (Fatal dog attacks in Canada), a révélé les points suivants :
- 60,7 % des incidents mortels se sont produits dans un lieu privé et 39,3 % dans les endroits publics;
- 85,7 % des mortalités ont eu lieu dans des régions rurales et 39,3 % dans des réserves autochtones;
- 25 % de ces tragédies impliquaient un ou des chiens ayant déjà un historique d’agression envers des humains ou des animaux.
Une étude canadienne, basée sur des données de 2012 à 2017, indique que les chiens de toutes races peuvent mordre et que la gravité d’une morsure n’est pas significativement plus élevée chez une race en particulier (Insights about the epidemiology of dog bites in a canadian city using a dog aggression scale and administrative data).
Selon un sondage réalisé par la Fédération des associations vétérinaires francophones de vétérinaires pour animaux de compagnie (Protégeons nos vétérinaires des morsures!), 38 % des vétérinaires répondants auraient été victimes, lors de consultation, d’au moins une morsure de chiens, en 2018 et 2019.
Il faut donc retenir que tous les chiens peuvent mordre, que les chiens de toutes races peuvent être dangereux et que l’endroit le plus fréquent des incidents est le lieu privé. C’est notamment pour ces raisons qu’il est nécessaire de mettre en place des mesures visant à prévenir les agressions canines pour les travailleurs pouvant être en contact avec ces animaux.