Plusieurs équipements et outils sont vendus sur le marché avec l’argument qu’ils peuvent réduire le risque d’agression canine ou limiter les conséquences d’une morsure. À titre d’exemples, on retrouve le parachien (genre de parapluie qu’on peut déployer entre le chien et soi), le bâton télescopique, des répulsifs tels que le poivre de cayenne, la bonbonne d’air comprimé et le dispositif à ultrasons.

D’abord, pour l’ensemble de ces moyens, il y a peu de données probantes pour démontrer leur efficacité à réduire les agressions canines.

S’ils ont le potentiel de freiner l’élan de certains chiens, la plupart des équipements peuvent aussi avoir pour effet d’irriter le chien, ce qui peut augmenter son agressivité. Par exemple, le déploiement brusque d’un outil peut créer un effet de surprise chez le chien et, ainsi, empirer la dangerosité d’une situation.

Quant à eux, les outils servant à détourner la morsure du chien de l’humain pourraient ne pas avoir l’effet escompté. Par exemple, le chien pourrait s’attaquer à la main ou au bras d’une personne, plutôt que de mordre l’outil tenu dans les mains de cette dernière.

Également, certains outils pourraient blesser le travailleur s’ils ne sont pas utilisés dans les conditions adéquates. À titre d’exemple, le poivre de cayenne pourrait incommoder l’employé si le produit se dirige vers lui en raison du sens du vent ou s’il est utilisé dans un endroit confiné et peu aéré.

En bref, ces équipements pourraient peut-être présenter une utilité dans certains cas, mais demanderaient beaucoup de pratique pour être en mesure de les utiliser adéquatement, dans les bonnes situations et au bon moment. Les attaques sérieuses par des chiens étant plutôt rares, chaque travailleur n’aurait pas la possibilité de développer son savoir-faire et ses habiletés pour être en mesure de les utiliser avec efficacité et précision le moment venu. De plus, le fait d’avoir en sa possession un outil pourrait créer chez le travailleur un faux sentiment de sécurité, faisant en sorte qu’il pourrait être moins attentif aux indices de la dangerosité d’une situation et ainsi ne pas réagir adéquatement.

Néanmoins, si l’utilisation d’un équipement demeure une solution envisagée, il serait préférable d’utiliser les outils que le travailleur a déjà en sa possession (ex. : cahier de notes, valise, sac, coffre à outils) ou qui sont disponibles sur place (ex. : banc, chaise) pour créer une barrière entre le chien et le travailleur, sans créer d’effet de surprise pour le chien.

En conclusion, pour réduire le risque d’agression canine, il est toujours plus avisé de mettre en place des mesures pour prévenir ces événements en adoptant, par exemple, des méthodes de travail sécuritaires ou en offrant de l’information et de la formation aux travailleurs.

La plupart des chiens ne réagiront pas différemment selon les vêtements portés, mais certains accessoires ou tenues vestimentaires sont moins appréciés par eux. Il s’agit d’un des facteurs qui influence la perception que le chien a de vous.

• Éviter de porter une casquette ou un capuchon, surtout de couleur foncée. Tous les accessoires portés sur ou au-dessus de la tête (ex. : parapluie) ou masquant le visage et les yeux inspirent une crainte à certains chiens.
• Si l’uniforme porté est foncé (ce qui n’est pas apprécié), il faudrait être plus vigilant aux signaux de malaise et porter une attention particulière à ce qui est porté sur la tête.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que c’est une somme de facteurs qui fait en sorte que le chien agressera; la couleur des vêtements seule ne déclenchera pas une agression.

Les chiens de toutes races peuvent mordre, mais voici certains éléments qui peuvent avoir une influence sur l’agressivité des chiens. Les personnes devraient porter une attention particulière et se méfier davantage des chiens qui :

• ont des propriétaires qui utilisent des méthodes aversives (ex. : ceux qui utilisent un collier étrangleur ou à pics avec le chien, ceux qui crient après l’animal ou qui donnent des coups de laisse). Il est démontré que ces chiens développent plus d’agressivité et de problèmes de comportement;
• sont attachés dans le fond d’une cour. Ces chiens sont plus susceptibles d’avoir des comportements agressifs, car ils ont peu de contacts avec des humains et ne peuvent pas fuir lorsqu’ils se sentent menacés.

Finalement, retenons que les plus grands facteurs de risque d’agression par un chien sont le manque de socialisation à un jeune âge et des contacts insuffisants avec des humains.