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Révisé le 11 août 2022
Les équipements de protection individuels (EPI) sont classés tout comme les protecteurs collectifs (barrières et gardes) comme des interventions entre la source du risque et les personnes exposées. Cependant, contrairement aux interventions à la source qui éliminent le risque et par conséquent l’exposition des travailleurs, les équipements de protection individuels ne préviennent pas l’accident, ils évitent ou limitent le contact avec les personnes ou en atténuent les conséquences. Il s’agit de moyens de protection, non pas de moyens de prévention. Les équipements de protection individuels se différencient des mesures de protection collective du fait qu’ils sont portés par chaque travailleur. Qui plus est, l'utilisation d'EPI doit être combinée à d'autres mesures de prévention pour augmenter son efficacité.
De nos jours, il existe une variété de types et de modèles d’équipements qui diffèrent selon le fabricant, la partie du corps à protéger et la nature du risque. Ainsi, il s’avère possible de trouver un équipement de protection individuel qui convienne pour à peu près tous les types de risques et d’individus.
Note : Les EPI associés à certains risques particuliers se retrouvent sur les pages respectives de ces risques. Pour de plus amples informations, consultez nos thèmes.
Pour bien jouer leur rôle, les équipements de protection individuels doivent d’abord et avant tout être portés, ils sont donc soumis au bon vouloir des individus. Bien sûr, ils nécessitent une gestion efficace des comportements sécuritaires de la part de l’employeur, mais aussi, il est fortement recommandé de consulter les travailleurs lorsqu’il vient le temps de faire le choix de ceux-ci. Si les travailleurs sont impliqués dans le choix et le processus d’achat d’un nouvel EPI par exemple, meilleures sont les chances que ceux-ci soient portés et utilisés correctement. Ainsi, leur efficacité dépend d’un ensemble de facteurs tels que :
Bien qu’ils semblent relativement simples à utiliser et peu coûteux à court terme, il faut se rappeler qu’ils offrent une protection restreinte et ont une durée de vie limitée. Les équipements de protection individuels peuvent être fort utiles, mais ils doivent être utilisés lorsque des interventions plus efficaces ne sont pas possibles. Il ne faut pas les considérer comme des mesures permanentes ni limiter la recherche de solutions qui permettent une intervention à la source.
Pour en savoir plus sur le sujet, consultez la page Équipement de protection individuelle de la CNESST.
Oui, si l’analyse de risque le requiert. En effet, l’identification des risques liés à la tâche permettra de déterminer les mesures de prévention à mettre en place. Si les EPI sont retenus, par exemple lors des travaux de dépannage en hauteur de l’installation électrique ou d’appareillage (luminaire, aérotherme, pont roulant, etc.) et que le risque d’éclat d’arc est présent, en plus des EPI conventionnels aux risques électriques, un harnais de classe R devra être sélectionné. Référez-vous à la page Électricité : Équipements de protection pour en savoir plus sur les EPI adaptés aux risques électriques.
Il n’est pas recommandé d’écrire directement sur les sangles d’un harnais de sécurité pour l’identifier.
En effet, les composantes chimiques des marqueurs de feutre, de ruban adhésif, de collant, de peinture, etc., pourraient être non compatibles avec les fibres du tissu et ainsi, altérer l’efficacité du harnais.
Pour l’identifier, il est important de se conformer à la norme Harnais de sécurité, CAN/CSA Z259.10, tel qu’indiqué dans l’article 347 du Règlement sur la santé et la sécurité du travail.
Dans la plus récente version de cette norme, sont énoncées à la section 7 les règles quant aux marquages et aux instructions qui doivent figurer sur une étiquette résistante apposée sur le harnais de sécurité. On y mentionne entre autres, au point « h) un espace prévu pour l’identification personnelle ». C’est donc à cet endroit qu’il est permis de le faire.
Attention! Il ne faut toutefois pas écrire par-dessus les étiquettes d’instruction ou d’inspection du harnais. En tout temps, ces étiquettes doivent être présentes et lisibles sur le harnais de sécurité.
Sachez toutefois que certains fabricants permettent d’écrire directement sur les sangles, à condition d’utiliser un marqueur permanent ayant des caractéristiques précises (marque particulière, résistant à l’eau, etc.).
Néanmoins, l’APSAM ne recommande pas cette façon de faire. En effet, des problématiques pourraient en découler. Par exemple :
Référez-vous à notre article de blogue pour en savoir davantage!
Oui. Selon l’article 51 alinéa 11 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST), il incombe à l’employeur de « fournir gratuitement au travailleur tous les moyens et équipements de protection individuels (MEPI) déterminés par règlement et de s’assurer que le travailleur, à l’occasion de son travail, utilise ces moyens ou équipements ». Cet article s’applique peu importe le statut du travailleur, qu’il soit temporaire, stagiaire, étudiant ou bénévole.
De plus, l’article 338 du Règlement sur la santé et la sécurité du travail renchérit en mentionnant que « l’employeur doit fournir gratuitement au travailleur les moyens et les équipements de protection individuels ou collectifs prévus à la section XXX ainsi qu’aux articles 300, paragraphe 2 c) et 312 ». Au surplus, l’employeur doit s’assurer que les travailleurs utilisent ces MEPI et qu’ils ont reçu l’information nécessaire sur l’usage de ces MEPI.
Par ailleurs, le fait d’exiger un MEPI comme condition d’embauche ne répond pas à l’essence de la Loi, puisque c’est le travailleur qui doit payer cet équipement pour l’obtention de l’emploi. Donc, si le travailleur fournit son propre MEPI lors de son embauche, à défaut de le lui fournir, l’employeur devrait en principe le rembourser.
Des ententes négociées entre les parties patronales et syndicales peuvent exister. Par exemple, l’employeur pourrait octroyer un montant forfaitaire pour le remboursement de certains MEPI. Dans l’éventualité qu’un travailleur n’ait pas ses MEPI dès la première journée de travail, la relation employeur-travailleur s’établit et conséquemment, l’employeur devra tout de même respecter l’article 51 alinéa 11 de la LSST, soit de fournir gratuitement les MEPI nécessaires à la réalisation des tâches.
En conclusion, les obligations légales établies par la LSST sont d’ordre public. Ainsi, l’employeur doit s’assurer de les respecter et dans ce cas-ci, il doit fournir gratuitement aux travailleurs les MEPI exigés par la nature de leur emploi.
La norme CSA Z195 Chaussures de protection ne prévoit rien à cet effet. Cependant, il se peut que l’employeur exige une hauteur minimale suite aux recommandations des membres du comité santé et sécurité. Par exemple, si un comité santé et sécurité évalue qu’il y a un risque de renversement du pied ou de la cheville dû à la présence de surfaces inégales, il pourrait être recommandé de porter une chaussure de protection haute (bottes).
Nous tenons à vous rappeler que le but premier du port d’un équipement de protection individuelle est de protéger adéquatement le travailleur en fonction des conditions de son milieu de travail.
On peut acheter la norme auprès de la CSA ou l'emprunter à notre centre de documentation (cote NO-007046).
Cela dépend du matériel utilisé dans la fabrication du casque, de l’utilisation qui en est faite et de l’inspection de ce dernier. C’est au fabricant du casque de déterminer la durée de vie utile maximale dans des conditions normales d’opération. L’information se trouve dans la documentation qui accompagne le casque. Par exemple, MSA recommande de remplacer les sangles de suspension de leur casque V-Guard annuellement et remplacer le casque aux 5 ans. La date de fabrication étant indiquée sur le casque, il devient facile de déterminer quand le remplacer. Vous pouvez donc conserver votre casque durant cette durée de vie utile tant et aussi longtemps qu’il est maintenu en bon état, c’est-à-dire qu'il n'est pas fissuré, déformé ou décoloré. Aussi, un casque qui a été percuté par un objet doit être remplacé même s’il ne présente aucun signe de dommage.
Consultez la norme CSA Z94.1 Casques de sécurité pour l’industrie : tenue en service, sélection, entretien et utilisation pour obtenir plus d’information sur l’inspection et l’entretien de votre casque de sécurité. Cette norme peut être achetée auprès de la CSA ou empruntée au centre de documentation de la CNESST (cote NO-006128).
Une date d’expiration, c’est généralement relié à un produit consommable. La date de fabrication est identifiable sur les harnais. Il est possible de retrouver des harnais, qui ont été fabriqués il y a déjà quelques années, avec une indication relative à la durée de service maximale exprimée en années. Cependant, la plupart des manufacturiers ont arrêté cette pratique. Fournir une durée de vie utile pouvait mener à une mauvaise analyse de l’état de l’équipement. Il faut plutôt se référer aux instructions du fabricant pour connaître les exigences en matière de remplacement du harnais de sécurité qui sont généralement dictées par l’inspection de l’équipement.
Ainsi, il est essentiel de réaliser :
Enfin, un harnais de sécurité ayant servi à arrêter une chute ou celui ayant un indicateur d’arrêt de chute activé doit immédiatement être retiré du milieu de travail.