Recevez les dernières actualités
Révisé le 11 janvier 2019
![]() |
Version PDF imprimable |
L’hiver 2014-2015 a été tellement froid qu’il y a eu dix fois plus d’entrées de service d’eau potable gelées que par les années passées. Plusieurs causes peuvent expliquer ce phénomène, comme :
Afin de prévenir l’exposition des travailleurs aux risques liés aux opérations de dégel des tuyaux en situation d’urgence (24h/24h), et ce, dans un contexte stressant où des citoyens mécontents n’ont plus d’eau potable, il est recommandé d’adopter plusieurs mesures de prévention. Celles-ci ont été développées avec la collaboration des membres d’un comité paritaire spécial, ainsi que des membres du groupe de liaison des cols bleus de l’APSAM.
La plupart des villes possèdent déjà une liste d’adresses où les entrées d’eau gèlent systématiquement tous les hivers en raison de la faible profondeur des conduites, la nature du sol ou la proximité d’infrastructures qui communiquent le froid, comme un puisard du réseau d’égout pluvial. Celle-ci constitue la première liste d’avis.
À la lueur des expériences vécues à l'hiver 2014-2015, il est fortement recommandé de constituer une 2e liste avec les adresses qui se sont ajoutées en y indiquant les profondeurs du gel atteint.
Afin d’adopter les mesures préventives appropriées pour éviter d’autres gels éventuels, il est fortement recommandé de cumuler l’historique des profondeurs de gel et des tuyaux dans votre ville.
Pour déterminer à quelle profondeur une conduite devrait être installée, le Bureau de normalisation du Québec propose à l’annexe C de la norme BNQ 1809-300 - Travaux de construction - Clauses techniques générales - Conduites d'eau potable et d'égout, édition 2007, une méthode de calcul basée sur des statistiques des 30 dernières années.
Prendre connaissance des profondeurs de protection contre le gel suggérées pour certaines municipalités du Québec.
À noter que certaines villes le font à des dates prédéterminées.
Prendre connaissance de ces vérifications.
Prendre connaissance des éléments à vérifier pour localiser le gel.
La norme BNQ 1809-300 - Travaux de construction - Clauses techniques générales - Conduites d'eau potable et d'égout, édition 2007, prescrit à l’article 10.4.11.2, d’avoir en tout point la couverture de protection contre le gel tel que spécifié à l’article 5.16 (incluant le col-de-cygne, qui maintenant doit être sur le côté et non sur le dessus). L’article 5.16.3 de cette norme précise que lorsque les conduites n’ont pas la protection verticale ou horizontale suggérée (distance jusqu’au mur de soutènement ou à un puisard), des dispositions doivent être prises pour corriger cette lacune.
En savoir plus sur les méthodes pour prévenir le gel.
Consulter les méthodes suivantes afin de connaître les risques liés à ces opérations, les consignes de sécurité, les recommandations ainsi que le rôle et les responsabilités des différents intervenants :
Peu importe la méthode utilisée, le dégel des conduites d’eau demande une planification rigoureuse, l’intervention de personnes qualifiées et expérimentées, des équipements homologués ou approuvés pour cette usage, ou une autre méthode approuvée par un ingénieur pour cette utilisation, des procédures sécuritaires disponibles par écrit sur les lieux de travail, des équipements de protection collectifs et individuels appropriés aux tâches à exécuter, ainsi que la planification des mesures d’urgence incluant les premiers secours.
Le but est de protéger le travailleur dans l’immédiat et de ne pas exposer d’autres personnes sur les lieux où sont effectués les travaux à des risques (collision sur la voie publique, électrisation, électrocution, incendie, etc.) tout en assurant un service essentiel à la population, et ce, conformément à ce qui est prescrit dans la Loi sur la santé et la sécurité du travail.
Liste des références à ce dossier.
Présentation Les impacts du dégel des conduites d'aqueduc donnée lors de la conférence-neige de l'ATPA le 16 mai 2017.