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Suite au mal fonctionnement et à la défectuosité de nombreux détecteurs de gaz rencontrés dans le cadre de nos formations portant sur la Santé et la sécurité du travail reliées aux espaces clos, où les travailleurs doivent utiliser leurs équipements afin d’obtenir leur attestation d’étude, nous avons demandé à l’IRSST quelles sont leurs recommandations pour la vérification et l’étalonnage de ceux-ci.
Un test de fonctionnalité, avant chaque utilisation quotidienne, est le seul moyen de savoir si toutes les cellules du détecteur réagissent adéquatement en présence de gaz et si les alarmes du détecteur fonctionnent normalement. Il s’agit de bonnes pratiques en hygiène du travail. |
Note : C’est aussi ce qui est recommandé dans la majorité des manuels d’instruction des détecteurs de gaz.
Pour les services de sécurité incendie, nous recommandons d’effectuer un test de fonctionnalité après chaque intervention ainsi qu’une fois par semaine minimum, afin de toujours être prêt pour la prochaine intervention d’urgence nécessitant cet appareil. |
Nous recommandons aussi de ne pas hésiter à effectuer un nouveau test de fonctionnalité lorsque l’on a un doute sur le bon fonctionnement du détecteur, par exemple : lors d’une chute ou d’un choc violent de l’appareil, en présence d’un poison pouvant affecter son fonctionnement, lors de conditions d’utilisation extrêmes ou lors d’une exposition prolongée du détecteur à certaines concentrations de gaz pouvant altérer ses performances.
Selon l’IRSST, le test de fonctionnalité est une vérification du bon fonctionnement de tous les composants du détecteur, tels les niveaux des alarmes sonore et visuelle, le système d’alimentation et les composants électroniques, ainsi que du respect de l’écart acceptable (tolérance) de l’exactitude de la lecture. Tandis qu’un étalonnage est une vérification et un ajustement, si nécessaire, de la dérive du zéro, de l’exactitude de la lecture, de la linéarité de la lecture avec des gaz de concentrations connues différentes, de la précision de la lecture, du temps de réponse, et ce, selon les spécifications du fabricant. En d’autres mots, le test de fonctionnalité constitue l’étape, appelée vérification, de l’étalonnage d’un appareil avant l’ajustement de l’exactitude des lectures.
L’écart acceptable, défini dans la norme CSA C22.2 no 152-M1984 (R2006) Détecteurs de gaz combustibles, est de 20 % pour la limite inférieure d’explosibilité (LIE). Pour le déterminer, il est nécessaire d’avoir recours à une bouteille de gaz étalon en concentration connue et certifiée. En plus de la vérification de l’écart acceptable, l’article 6.9 de la norme CSA précise que dans le cas des gaz combustibles, à partir du moment où la cellule de détection est exposée au gaz étalon, le détecteur doit produire une lecture comme suit dans les délais prescrits suivants :
Lorsque l’écart de la lecture ou la vitesse de réaction ne sont pas acceptables, nous devons procéder à un étalonnage de l’appareil, et ce, même si le temps écoulé entre les deux étalonnages est inférieur à la fréquence minimale recommandée par le fabricant.
ATTENTION : Une mise à zéro doit toujours être effectuée avant le test de fonctionnalité. Cette opération consiste à ajuster l’affichage de la lecture de toutes les cellules toxiques et inflammables à 0. La mise à zéro s’effectue généralement au démarrage de l’appareil, soit en mode automatique, soit en mode manuel où dans certains cas, l’utilisateur doit confirmer la commande en appuyant sur un bouton. Dans les deux cas, il est primordial que l’atmosphère servant à la mise à zéro contienne 20,9 % d’oxygène et soit exempte de contaminants (sans gaz d’échappement, fumée de cigarette, autres gaz ou vapeurs, etc.). Pour de plus amples renseignements, se référer au manuel d’instruction du fabricant.2
Pour l’étalonnage des gaz et vapeurs inflammables et combustibles, la norme CSA C22.2 no 152-M1984 (R2006) Détecteurs de gaz combustibles recommande d’utiliser un étalon certifié pour lequel le détecteur est destiné (art. 6.8.1). Cet article précise que l’affichage doit correspondre à l’équivalent de 50 % de la LIE du méthane.
Dans les espaces clos municipaux tels que les égouts et les stations de pompage d’eaux usées où peuvent être rejetés une multitude de contaminants divers, il est plus probable d’y retrouver des rejets illicites d’essence ou de solvants que du méthane produit par la digestion anaérobique de la matière organique1. Dans ce cas, l’IRSST recommande d’utiliser un gaz étalon combustible certifié permettant de correspondre à une plage de lecture plus sensible, notamment le pentane ou le méthane équivalent pentane3. Par conséquent, le pourcentage de gaz étalon dans la bouteille doit correspondre à l’équivalent de 50 % de la LIE du méthane4.
IMPORTANT
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Consulter le thème Espaces clos de notre site Web pour obtenir plus d’informations sur les questions suivantes :
1 Même si des bactéries méthanogènes se retrouvent dans la matière fécale, il est peu probable de retrouver du méthane produit par la digestion anaérobique (sans oxygène) par ces bactéries dans un réseau d’égout (incluant les stations de pompage des eaux usées) parce que :
2 Référence à la page 3 du bulletin de l’APSAM, été 2006 4 Lettres de l’IRSST datant du 15 mars 2005 et du 24 mars 2010. |